Faut penser à tout dans cette maison ! 4ème jour seulement et les emmerdes commencent déjà ! Je lui avais dit à cette conne de secrétaire de mettre mon vieux sécateur sur mon bureau, à droite, là, bien VISIBLE ! Quand je pense qu’il faut dire « assistante » maintenant ! Mais c’est elle l’assistée !!! J’ai dû en prendre un neuf du coup. J’avais l’air de quoi devant ce journaliste ce matin ??? Il a bien vu que j’étais outillé de la veille… @!!! Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’il foutait là celui-là. Ils débarquent dès le 4ème jour des vendanges maintenant ces folliculaires ??? Avant on était tranquille au moins. Ils ne quittaient pas leur fauteuil parisien. C’est quoi cette dernière mode de la presse vineuse parisienne de se prendre pour des grands reporters ? C’est Jean-Paul Kaufmann qui leur a donné mauvaise conscience ou quoi ? Ils “viennent regarder les raisins, pour mener leur enquête”… En quête de quoi ? De leur incompétence ??? Ce matin donc, cet idiot, avec son air narquois, descend de sa voiture louée et se penche, du bas de ses semelles en cuir pour cueillir un raisin et apprécier sa maturité … je vous jure, ils se prennent pour un mustimètre vivant ou quoi ? “Je souhaite goûter la maturité des pépins”! Mais depuis quand on fait du vin avec des pépins ??? Ce sont eux les pépins immatures ! Mais quelle comédie ! Bon, heureusement, ce cirque tourne court. En 8 ans de ronde, pas un seul de ces guignols n’a dépassé le 4ème rang ou 4ème pied de vigne ! Alors, le mot d’ordre, ici on le connaît : un jardin japonais au bord des routes. Pas le moindre soupçon de pourriture. Des billes étincelantes pour ces journaleux de passage. Au-delà, le raisin pourri, on en fait notre affaire. On sait faire. Bon, vais me coucher. Suis éreinté, à force de faire semblant de soulever des cagettes, pour être « proche » de mes vendangeurs, pour respecter l’esprit « d’équipe », comme dit mon chef de culture… ou pire, comme a osé dire quelqu’un (faudra que je sache qui demain), pour « l’esprit de fraternité »… quelle horreur !